Patrimoine

Patrimoine
Un peu d'Histoire sur notre patrimoine saint-geinois...

Extrait d'un document historique sans date qui nous retrace l'histoire de Saint-Gein et son patrimoine, pages 325 et 326

"Au XIIIème siècle, Saint-Gein faisait partie du baillage de Perquie. Dans une lettre d'Edouard I, roi d'Angleterre, du 12 avril 1284, il s'agit d'une bastide Sancti Genii in Marciano, fondée par Sanche Loup de Lamensans, seigneur de Castandet en paréage avec Raymond de Mirailh, connetable de Bordeaux au nom de roi d'Angleterre : super bastida et nova populatione facienda in castro et loco de Sancto Genio, ce qui prouverait l'existence d'un point fortifié antérieur à la bastide (Curie-Seimbres, Gardelles).

Il semblerait que Saint-Gein faisait partie de la vicomté de Julliac. Plus tard il faisait partie de la sénéchaussée de Saint-Sever.

Le château du type béarnais du XVè ou XVIè siècle qui appartient aujourd'hui à M. de Luzan, a dû subir des transformations à diverses époques. On a pu s'en convaincre par des fouilles pratiquées en plusieurs endroits qui ont mis à jour une grande quantité de pierres et briques calcinées mélangées avec du charbon de bois.

A l'Est, une petite chapelle assez bien conservée, date probablement de la première construction du château. La partie centrale remonte à la dernière période du Moyen-Age ou au début de la Renaissance.

La Chapelle Notre-Dame vendue comme bien national à la Révolution (elle a servi de chai alors), est bâtie dans le style ogival du XIIIè siècle. Elle n'a qu'une nef. La voûte en ogives très élancée construite en briques avec des nervures en pierres est d'une élégance tout à fait remarquable. Trois fenêtres, dont une est à lancettes géminées, servent à l'éclairer. Trois clefs de voûte sculptées sont d'une originalité à laquelle les yeux s'attardent. Cette chapelle fut élevée, dit-on, en témoignage de reconnaissance à la Vierge par une dame de Mont-de-Marsan de basse naissance. Le propriétaire actuel M. Louis Sainrat, de Lavardac, veille à sa restauration. La toiture a été remise en état. Le nettoyage des pierres de taille est entrepris et se continue dans la mesure où la main d'oeuvre compétente peut s'obtenir, ce qui n'est pas facile sur place. Il reste encore beaucoup à faire pour sauver cette chapelle qui mérite à coup sûr d'être conservée.

L'église paroissiale, datant peut-être du XIVè siècle, a subi des modifications récentes. En 1871 elle fut exhaussée et voûtée. Elle est dédiée à Saint-Pierre. A l'entrée se trouve un porche en forme rectangulaire. L'église n'a qu'une nef avec deux chapelles latérales dédiées au Sacré-Cœur et à la Vierge Marie. Une grand retable en bois doré, couvre tout le fond du sanctuaire. Il se compose d'une boiserie peinte aux ornements divers. De chaque côté se trouvent des statues qui produisent un certain effet : Saint-Pierre et Saint-Paul, la Vierge Marie et l'Ange Gabriel. Quatre colonnes torses, autour desquelles s'enroulent des branches de vigne, complètent l'ensemble. Le retable date-t-il du XVII ou XVIIIè siècle ? Cela est à définir. [Mise à jour sur le document : le retable a été restauré et classé]

Les portails en bois sculptés dans la masse, sont curieux.

La statue de N.D. a parcouru les paroisses de la région d'Aire et de Villeneuve-de-Marsan en mai 1945 en des processions mémorables. Elle a figuré à l'Exposition d'Art Sacré à Dax en 1955.

L'une des traditions les plus anciennes de la région est le pèlerinage de Saint-Gein organisé tous les ans à la fontaine renommée de N.D. qui se trouve à 200 mètres de la route nationale dans une chêneraie très pittoresque. Elle sort au milieu d'un bassin, sous une voûte de pierre. Naguère on y venait en grande foule. Pendant la guerre 1939-1945 nombreux furent les pélerins qui fréquentaient cette fontaine, en l'absence de tout pèlerinage à Lourdes. 

Cette dévotion "Saint Hygimes" remonte au Moyen-Age. Elle avait lieu tantôt le 8 septembre, tantôt le lundi de la Pentecôte. Elle est fixée maintenant au jeudi de l'Ascension. Des guérisons auraient été parfois constatées.

[Mise à jour sur le document historique : le pèlerinage à la fontaine est pendant les fêtes. Les fêtes de SAINT-GEIN sont le deuxième week-end de septembre avec une course landaise comptant pour le challenge de l'Armagnac.]

La circulation routière est intense dans la traversée du bourg situé sur la route Nationale n°934.

Le territoire de la commune est compris dans la délimitation d'eaux-de-vie de l'Armagnac. Hors l'activité agricole, quelques artisans travaillent encore. Saint-Gein possède un foyer rural. ... "